13 septembre 2018 / Rachida Boughriet / ACTU ENVIRONNEMENT
Le déploiement de la 5G « conduirait à une augmentation générale et massive de l’exposition aux ondes du sans-fil », alertent-ils. Ce nouvel appel des scientifiques est relayé ce 13 septembre par l’association Robin des Toits. Il intervient après celui lancé, en mai 2015, par 190 scientifiques de 38 pays demandant à l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de promouvoir des mesures préventives afin de limiter les expositions. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS avait classé les radiofréquences comme « cancérogènes possibles pour l’Homme« .
Cent soixante-dix scientifiques, issus de 37 pays dont la France, demandent un moratoire sur le déploiement du réseau de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) « jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché ».
« Depuis l’appel de scientifiques de 2015, de nouvelles recherches ont confirmé de manière convaincante les graves risques sanitaires liés aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-CEM) », déclarent les scientifiques en soulignant des risques de cancer du cerveau chez les humains, de maladie d’Alzheimer, d’infertilité humaine ou de symptômes de l’électro-hypersensibilité (céphalées intenses, troubles de la concentration, troubles du sommeil, épuisement ainsi que des symptômes similaires à ceux de la grippe) ».
Les premières offres 5G pourraient voir le jour en France à l’horizon 2020-2022. Robin des Toits « soutient cet appel de scientifiques et de médecins de grand renom pour que la 5G ne soit pas mise sur le marché : il serait irresponsable et criminel de traiter la population en cobaye alors que les radiofréquences sont peut-être cancérigènes d’après l’OMS … », déclare Etienne Cendrier, porte-parole de l’association.